Panneau 4 – Descriptif intérieur

Descriptif intérieur

Après la nef* de plan rectangle, aux murs et plafonds droits, à enduit de ton gris, une voûte en plein cintre ouvre sur le chœur à croisée d’ogives* sur culs de lampe*. Ce sont là des éléments typiques du “gothique” lorrain tardif, c’est-à-dire de la fin du XVIe siècle.
Au fond du chœur*; une fresque aux couleurs sombres, peinte en 1960 par A. de Schischmare, d’où jaillit un soleil rayonnant et le triangle équilatéral symbolisant la Sainte Trinité**, accompagné de deux têtes d’anges. Un faisceau de lumière symbolisant l’amour divin descend en s’élargissant sur la terre et éclaire un crucifix représentant le Christ rédempteur. À ses pieds, l’autel et le tabernacle* en bois sont rehaussés de lignes, dessins géométriques et rinceaux* dorés baroques*.
À gauche de la nef*, une niche abrite un relief* : une sculpture représentant l’Éducation de la Vierge (datant vraisemblablement du XVIe siècle). Peut-être est-ce la fameuse statue errante de la légende ?
De facture populaire, le relief* en pierre polychrome* où domine le vert, présente sainte Anne assise, un voile sur la chevelure. Elle est vêtue comme l’étaient les femmes de la Renaissance, d’une robe aux manches bouffantes à “crevés” (des fentes laissant apercevoir la doublure rouge). Sainte-Anne tient affectueusement sa fille enfant, debout devant un prie-Dieu, portant le Livre (la Bible).
Quatre vitraux de style moyenâgeux*, datant peut-être de 1888, éclairent la chapelle. Dans le choeur*, Marie à gauche, le Christ à droite. Dans la nef*, sainte Anne à gauche, saint Joseph à droite. Un chemin de croix*, diverse statues blanchies très “sulpiciennes”**, un petit crucifix et quelques autres objets religieux complètent l’art liturgique de la chapelle.

Lexique architectural

  • BAROQUE :
  • CHEMIN DE CROIX : dans l’Église catholique, le chemin de croix est un itinéraire, généralement inscrit sur les murs intérieurs d’un édifice, permettant la méditation et le recueillement, rappelant chacune des étapes (ou stations) du chemin suivi par le Christ depuis la salle de son procès jusqu’à sa crucifixion. Sur les 14 stations proposées, seules 8 sont mentionnées par les Évangiles.
  • CHŒUR : partie la plus sacrée de la nef d’une église située devant le maître-autel, où se placent les prêtres et les chanteurs pendant l’office religieux (le mot chœur vient d’ailleurs de « chantres »).
  • CROISÉE D’OGIVES : voûte constituée d’arcs disposés diagonalement qu’on appelle ogives. Elles se croisent au centre sur une clef. Sur elles, reposent les voûtains (ou compartiments).
  • CULS DE LAMPE : petit ouvrage en surplomb pour supporter par exemple la retombée d’un arc (C’est le cas dans la chapelle).
  • MOYENÂGEUX : qui concerne le Moyen Âge.
  • NEF : partie d’une église comprise entre le portail et le chœur. C’est dans la nef que se tiennent les fidèles, le regard tourné vers l’autel et vers l’est.
  • POLYCHROME : état de ce qui a diverses couleurs, à l’exemple du relief-statuaire de la chapelle.
  • RELIEF : (visible en entrant dans la chapelle, dans une niche à gauche) : sculpture ornementale figurant dans un même bloc de pierre l’Éducation de la Vierge. On voit Sainte Anne tenant affectueusement Marie sa fille, debout devant un prie-Dieu portant le Livre. (la Bible)
  • RINCEAUX : motifs de rameaux en volutes.
  • TABERNACLE : dans le culte catholique, petite armoire réservée aux hosties consacrées (et qui avait jadis la forme d’une église miniature).

Lexique religieux

  • SAINTE TRINITÉ : dogme (croyance) fondamental du christianisme précisant qu’un seul Dieu existe en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
  • SULPICIENNE : référence à une statuaire largement diffusée dans les églises aux XIXe et début XXe siècles dans le but de relancer la foi, pour émouvoir et édifier le fidèle à la compassion « sulpicienne ». Mais cette statuaire en plâtre polychrome paraît quelque peu conventionnelle et standardisée et… un peu vide de foi.